A Montpellier, l’université a lâché le chauffage au charbon. Et ne jure plus que par les déchets de palettes.

Depuis 2008, deux chaudières à bois font le bonheur des universités Montpellier II et III. Elles chauffent un patrimoine immobilier de 200 000 m2. Et évitent le rejet annuel dans l’atmosphère de 9 000 tonnes de dioxyde de carbone et de 3 tonnes de poussières, selon les calculs de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Une révolution – à 5,1 millions d’euros – pour ces établissements qui carburaient à la bonne vieille houille depuis 1964. La Serm (Société d’équipement de la région montpelliéraine) qui a développé ce projet s’appuie jusqu’ici sur une filière de bois issu uniquement de déchets de palettes et d’élagage et transformés au sein de l’agglomération. Du recyclage local, qui dit mieux ? Elle envisage de connecter d’autres équipements à cette chaufferie bois, comme l’hôpital universitaire, le Centre régional des œuvres universitaires et scolaires ou encore les bâtiments de la future université Montpellier-Sud. Et vise une seconde chaufferie au bois à l’est de la ville pour alimenter de nouveaux quartiers résidentiels. —