https://www.terraeco.net/spip.php?article7324
|
Nantes, championne des transports durables
lundi, 9 novembre 2009
/ Julien Vinzent / Journaliste, collaborateur régulier pour Terra eco. |
C’est gagné. La métropole des Pays-de-la-Loire a reçu le "prix de la ville Civitas 2009", qui récompense les meilleurs élèves en matière de transports urbains écolos et efficaces. Et coiffé au poteau Gand, Saint-Sébastien ou même Stockholm.
Nantes rejoint Göteborg, Brême, Malmö, Burgos et Graz dans le club très fermé des "Villes Civitas de l’année". Fermé, car la candidature à ce prix est réservée aux 58 participants à l’initiative européenne du même nom, véritable laboratoire des politiques de transport depuis 2002. Mais aussi parce que la sélection est exigeante. "Il y a trois critères majeurs : il faut bien sûr avoir mis en place des politiques ambitieuses et innovantes. Mais les candidats doivent également avoir impliqué les partenaires locaux et joué un rôle d’ambassadeur pour promouvoir et partager leur expérience auprès d’autres villes, les médias ou encore les citoyens", détaille Czaba Mesei, secrétaire de Civitas.
Pour leur première candidature, la communauté urbaine de Nantes Métropole et la Semitan (qui gère les transports en commun de l’agglomération) étaient opposée à Gand (Belgique), Saint-Sébastien (Espagne) et, excusez du peu, la capitale verte de l’Europe 2010, Stockholm (Suède), qui a fini deuxième. Comment la cité de Loire-Atlantique a-t-elle réussi à s’attirer le vote de ses pairs, les représentants des autres villes Civitas ? "Bien sûr, Stockholm fait beaucoup de choses, mais ils ont surtout axé leur candidature sur les biocarburants. De notre côté, nous avons mis en avant une palette d’actions dans des domaines très différents", justifie Anne Vicenzotti, chargée de mission européenne à Nantes Métropole.
"Ce prix est une reconnaissance du travail accompli. On était de la première vague et, contrairement peut-être à d’autres villes, on est resté dans la même dynamique", se félicite Anne Vicenzotti. C’est peut-être ce dernier aspect qui a pesé en faveur de la métropole ligérienne. Bien qu’elle ne reçoive plus de fonds de Civitas, puisque le projet Vivaldi dont elle faisait partie s’est terminé en 2006, elle est l’un des membres les plus actifs du réseau, assure Czaba Mesei. "C’est très important car elle peut partager les connaissances considérables qu’elle a acquis avec les autres villes", estime-t-il.
"Par exemple, on va organiser des ateliers en décembre sur les bus au gaz, pour lesquels on a été sollicité par Riejka, en Croatie, et Palma de Majorque, en Espagne, poursuit Anne Vicenzotti. Par ailleurs, nous avons été élus pour la troisième fois de suite au sein du Forum Civitas, où des hommes politiques sont choisis pour représenter le programme en Europe", ajoute-t-elle.
D’un autre côté, Nantes n’oublie pas d’aller chercher du soutien en retour, comme avec le programme COMPRO, qui consiste à s’allier avec d’autres collectivités, dont Brême, prix Civitas 2005, pour acheter des bus propres. Preuve qu’on ne gagne jamais tout seul.
A lire aussi dans Terra eco :
Transports : les discours et les actes de Sarkozy
Les recettes vertes de Stockholm
Péages urbains : quelle ville osera la première ?
Photo : Ben XU
le site du programme Civitas