C’est le moment d’entamer une rénovation verte à moindre frais : le Parlement vient d’autoriser le cumul de deux instruments d’encouragement aux travaux thermiques dans un logement.

Depuis 2005, il y avait le crédit d’impôt sur le revenu « développement durable ». En 2009 est arrivé l’éco-prêt à taux zéro. Fin janvier, le Parlement vient d’autoriser le cumul de ces deux dispositions pendant deux ans. Voyons voir de quoi il s’agit :

Le crédit d’impôt sur le revenu « développement durable » existe pour vous aider à effectuer des améliorations énergétiques et environnementales dans votre résidence principale, la liste des équipements éligibles est disponible sur le site du ministère de l’Economie.

Vous avancez la monnaie puis l’Etat rembourse à hauteur d’un plafond variable selon votre situation familiale et le type de travaux -entre 25 et 50%. Le montant des dépenses ouvrant droit au crédit d’impôt ne peut pas excéder 8 000 euros pour une personne seule.

En 2008, 1,3 million de personnes en ont bénéficié pour un coût de 1,5 million d’euro, selon les chiffres du ministère de l’Ecologie.

Et en plus de ce crédit d’impôts, 30 000 euros de prêt sans intérêts, ça vous tente ? Depuis le Grenelle de l’Environnement en octobre 2007, l’éco-prêt, qui encourage les travaux « lourds » de réhabilitation thermique, est passé de 5% à 0%. Il court sur dix ans maximum. Le ministère de l’Ecologie prévoit sa distribution par les établissements de crédit au début du printemps.

Pour bénéficier de deux mesures à la fois, il y a quand même une condition : vos ressources ne doivent pas dépasser 45 000 euros par an.

Si vous n’êtes pas convaincu, le ministre de l’Ecologie, de l’Energie et du Développement durable Jean-Louis Borloo. l’est pour vous : « Ce cumul, qui profitera à environ trois ménages sur quatre, garantira le succès de l’éco-prêt à taux zéro : ce sont donc potentiellement plus d’un 1,6 million d’euros de travaux qui vont être réalisés dès 2009 et le double en 2010 ».

Rappelons que du toit jusqu’au sol, un logement peut-être amélioré : grâce à la réfection des toitures (25% des pertes de chaleur selon l’Ademe), des murs donnant sur l’extérieur (20%), des parois vitrées (15%) et des portes ; mais aussi à la régulation du système de chauffage ou de production d’eau chaude, et à l’installation d’équipements de chauffage ou de production d’eau chaude utilisant une source d’énergie renouvelable, etc...

Qu’on se le dise : un kWh de gaz naturel économisé, ce sont 220 g de CO2 en moins dans l’atmosphère, soit l’équivalent des émissions de CO2 produites lors d’un trajet de 1,47 km en voiture, si l’on se réfère à l’évolution du parc automobile neuf des deux dernières années.

 le site du Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire (MEEDA)

 Dossier du MEEDA : Une nouvelle fiscalité environnementale au service de la croissance

 Guide pratique de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie