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Je ne chauffe pas trop mon appartement
mardi, 2 décembre 2008 / Etienne Burkel

« Sophie, je comprends que le retour de Nouvelle-Calédonie soit difficile. Mais ne fais pas du thermostat ton complice pour recréer les conditions de nos dernières vacances, ou tu vas décoller le papier peint... et tripler la facture électrique. »

Comment faire ?

Je laisse le thermostat sur 19 degrés lorsque je suis chez moi. C’est suffisant pour me sentir à l’aise. Et si j’ai tout de même un peu froid, je mets un petit pull. J’aère mon appartement 5 minutes par jour, pas davantage, en éteignant le chauffage pendant l’opération. Je laisse entrer la lumière du soleil, qui chauffe naturellement à travers les vitres, et je ne couvre pas mes radiateurs. Enfin, je baisse de 3 ou 4 degrés le chauffage lorsque je sors plus d’une heure ou que je me mets au lit (source : ADEME).

Pour quels résultats ?

En 2006 selon l’INSEE, les ménages français ont consacré 3,7% de leur budget à l’énergie domestique, soit en moyenne 590 euros par habitant sur un an. Baisser de 1 degré le chauffage, équivaut à réduire de 7% sa consommation d’énergie environ. Chauffage électrique ou au gaz, le résultat est là. La facture s’en ressent et le gâchis d’énergie est évité. Ajouté à une pompe à chaleur ou à une meilleure isolation (double voire triple vitrage, matériaux isothermes...), les performances sont maximales.

Bilan environnemental

Selon l’Observatoire de l’énergie, la France consommait environ 70 TWh (1TWh = 1 milliard kWh) par an en électricité de chauffage en 2004. Ce qui équivaut à 6,3 millions de tonnes CO2 (source : calculatrice en ligne du RAC). Si la production d’électricité française rejette moins de CO2 que celle de ses voisines européennes, la mauvaise adaptation du parc énergétique national mène à l’utilisation de centrales très polluantes (fioul, charbon ou gaz) lors des pics de consommation en plein hiver. Selon le RTE (Réseau de transport de l’électricité) en 2007, le bilan CO2 du chauffage électrique français passe de 160g à 600g par kWh lors des pics hivernaux.

- Le site de l’ADEME

- Les site de l’INSEE

- Le site du RTE

- La calculette en ligne du RAC (Réseau Action Climat)

- La note du RTE et de l’ADEME publiée par Agir pour l’Environnement