La Commission européenne a sommé le gouvernement espagnol de s’expliquer sur la gestion du parc national des Tablas de Daimiel, quasiment asséché en raison des surconsommations d’eau.

Cadre des aventures de Don Quichotte, les 1 800 hectares de la zone humide des Tablas de Daimiel sont un écosystème unique en son genre aujourd’hui en proie à un incendie souterrain. L’épuisement progressif des réserves d’eau depuis 20 ans a en effet dégénéré avec les fortes chaleurs d’août, qui ont provoqué un phénomène d’auto-combustion des tourbières.

La semaine dernière, la Commission européenne a tapé du poing sur la table : elle donne dix semaines à l’Espagne pour fournir des explications sur cette situation et sur la manière dont elle compte y remédier. A l’issue de cette enquête, Bruxelles pourrait poursuivre le pays devant la Cour européenne de justice pour manquement à l’obligation de protéger les parcs naturels.

De leur côté, les écologistes pointent du doigt le laxisme du gouvernement. Selon eux, il a encouragé les fermiers à se tourner vers des cultures irriguées et a fermé les yeux sur les pompages illégaux des nappes phréatiques de certains agriculteurs.

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