L’homme d’affaire va investir 1 milliard de dollars dans les technologies vertes et 100 millions dans le lobbying vert.

Georges Soros poursuit sa mue. Incarnation hier des spéculateurs sans foi ni loi - il était surnommé "l’homme qui a fait sauter la banque d’Angleterre" - il s’est transformé, avec sincérité ou non, en pourfendeur des "intégristes du marché". Le voilà maintenant "mécène écolo" : il a annoncé ce week-end qu’il allait miser 1 milliard de dollars dans les "cleantechs" et financer à hauteur de 10 millions par an pendant 10 ans le Climate Policy Institute, un futur cabinet de consultant en politiques publiques environnementales qui travaillera aux États-Unis, en Europe, en Chine, en Inde et au Brésil.

S’il ne faut pas confondre investissements dans le secteur des technologies vertes et œuvres caritatives (les premiers s’annoncent bien plus rentables), Georges Soros y va de sa personne en prenant position dans le débat public. Il estime que le changement climatique est "avant tout un problème politique" et qu’on ne "peut pas contester les faits scientifiques. La question est : comment arriverons-nous aux objectifs que nous savons tous nécessaires ?", a-t-il déclaré à Bloomberg.

Au passage, il a gratifié les Américains d’un conseil de vieux roublard de la finance : mettez en place une taxe carbone plutôt qu’un marché du carbone, qui peut être manipulé par les spéculateurs. L’homme s’y connaît, lui qui jonglait avec les monnaies des États au point de les déstabiliser...

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 Bloomberg