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Cap vert pour Shanghai 2010
mardi, 29 septembre 2009
/ Hélène Duvigneau
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Après avoir orchestré des JO « verts », la Chine récidive avec l’Exposition universelle de Shanghai, du 1er mai au 31 octobre 2010, dont elle veut faire une vitrine de son savoir faire en matière de greentech. Petit aperçu.
Quel choix plus pertinent que la Chine pour organiser une exposition consacrée à la ville de demain ? Grandies trop vite en raison notamment de l’exode rural, les villes chinoises sont aujourd’hui en quête d’une structure et de solutions pour offrir une meilleure qualité de vie à leurs habitants. Entre 1990 et 2008, 49 villes de plus d’un million d’habitants ont vu le jour en Chine, et le phénomène n’est pas prêt de s’arrêter.
L’expo Shanghai 2010 intitulée « meilleure ville, meilleure vie » est donc l’occasion pour la Chine de « présenter un exemple de style de vie durable au sein de zones urbaines harmonieuses ». Elle n’oublie pas non plus de prendre modèle Pékin et ses Jeux olympiques « verts ». A l’occasion des JO, Pékin avait investi 17 milliards de dollars dans des projets environnementaux. Depuis l’obtention de l’organisation de l’exposition, Shanghai aurait investit 33 milliards de dollars, soit l’équivalent de 3% de son PIB annuel. Derrière, l’affichage « vert » de la municipalité, qui souhaite « modifier notre façon de construire la ville », qu’en est-il réellement ?
Derrière ce déluge de « vert », on trouve toujours le souci de présenter au public les dernières innovations techniques, telle la plus grande centrale solaire du pays intégrée à un bâtiment, mais aussi de faire respecter les règles élémentaires du bâtiment écologique. Ainsi, le design et la construction de chaque pavillon national doivent obéir à des critères de développement durable et répondre à la certification « bâtiment vert ». A la clé, des économies d’énergie, d’eau, l’utilisation d’énergies renouvelables et de matériaux recyclables. Chaque bâtiment devra également veiller à son taux d’afforestation, en clair au nombre d’arbres replantés qui l’entourent. Enfin les différents pavillons devront obtenir le certificat d’évaluation de leur impact environnemental, et veiller à ce que les équipements de contrôle de la pollution soient approuvés par l’autorité de protection de l’environnement de Shanghai.
Les gérants d’hôtels sont également appelés à limiter l’usage de sacs plastiques, ou à utiliser des ampoules à faible consommation. Les restaurants à ne pas proposer en plats des animaux sauvages protégés ! Quant aux visiteurs, il leur est recommandé de faire attention aux économies d’eau et d’énergie. Le numéro d’une toute nouvelle hotline est même indiqué pour rapporter des « actions de destruction de l’environnement ».
Dernière innovation : la création d’une bourse d’échange de carbone. Les organisateurs attendent 70 millions de visiteurs et prévoient 9 millions de tonnes de CO2 d’émissions. Grâce à la "bourse", les visiteurs pourront racheter leurs émissions et l’argent sera réinvesti dans le « green ».
Selon un rapport d’évaluation du PNUE [1] sorti le mois dernier, à mesure que l’ouverture de l’exposition se rapproche, Shanghai a réduit ses émissions de dioxyde de soufre. Mais il souligne aussi les efforts qui restent à accomplir en matière de stratégie de réduction des déchets ou encore de participation des ONG à la promotion d’une citoyenneté verte...
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Le site de Sciences and technology daily
Le site du China Economic Net
Crédit photo : site officiel de Shanghai expo. "Artistic rendition of building integrated photovoltaics (BIPV) technology on China Pavilion"