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Michel Rocard chez les pingouins
vendredi, 10 avril 2009
/ Hélène Duvigneau
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Michel Rocard revient pour Terra eco sur les implications de sa nouvelle mission. Il a été nommé le 18 mars dernier ambassadeur de France en charge des négociations internationales sur les pôles arctique et antarctique.
- D’où vient votre intérêt pour la défense des régions polaires ?
C’est une longue histoire. Quand j’ai eu le bonheur en 1988 de contribuer à stopper la guerre civile à l’oeuvre en Nouvelle-Calédonie, cela m’a valu un certain respect dans l’océan Pacifique. En 1989, le 1er ministre australien, en visite en France, m’a fait part de sa position isolée sur la scène internationale. Il ne souhaitait pas ratifier le 3ème protocole complémentaire au traité de l’Antarctique, qui autorisait l’exploitation du pétrole dans la région. Je lui ai apporté mon soutien, et nous avons signé 3 ans après le protocole de Madrid, qui consacre la protection absolue de l’environnement en Antarctique. Interdiction y est faite d’exploiter des ressources minérales et d’y mener toute activité autre que de recherche scientifique. L’Antarctique a été déclaré Terre de science, réserve naturelle de l’humanité. Tout ce que j’ai appris à l’issue de cette bataille a fait naître en moi une passion pour ces sujets. La communauté scientifique polaire française m’a ensuite sollicité sur l’Arctique, où les glaces fondent à toute allure, où il y a du pétrole en réserve et où des marées noires peuvent menacer sans que personne ne sache comment les traiter. Il faut absolument protéger l’Arctique.
Crédit photo : Le Cercle Polaire, une ONG qui édite le premier journal électronique francophone dédié aux régions polaires
Plus sur le premier voyage de Michel Rocard en Antarctique avec Le Cercle Polaire sur le site du Nouvel Obs