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Vert ou prospère, Londres a choisi
vendredi, 6 février 2009 / Karine Le Loët /

Rédactrice en chef à « Terra eco ».

Le maire de Londres a annulé le troisième volet du plan contre la pollution de la capitale. Raison invoquée : la crise économique.

Boris Johnson a beau se vanter de rouler à vélo, il n’est décidément pas très écolo. Après avoir remis en question l’extension du péage urbain à l’ouest de la ville introduit en février 2007 par son prédécesseur, le voilà qui stoppe le troisième volet d’un plan censé lutter contre les émissions de la route. Prévu pour être implanté en octobre, celui-là devait obliger les 90 000 vans et camionnettes pénétrant dans la capitale à respecter un certain niveau d’émissions. Les resquilleurs au volant de véhicules trop polluants devaient verser 100 livres (115 euros) d’amende par jour d’infraction. Une réglementation qui touche déjà les camions, autocars et bus de plus de 3,5 tonnes.

Mais voilà. Ce n’est pas le bon moment, a décrété Boris Johnson « Ces camionnettes appartiennent souvent à de petites entreprises, des organisations caritatives et des travailleurs indépendants qui sont déjà largement touchés par la récession. » Un scandale pour les associations écologiques qui assurent que le maire expose ainsi ses administrés aux particules fines très polluantes rejetées par les diesels, et nocives notamment pour les enfants, les personnes âgées ou les asthmatiques. « Londres est la ville d’Europe la plus polluée », a rappelé le 4 février Frank Kelly, professeur au Kings College, devant le Comité Environnement de la ville.

- Le site de Transport for London