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Pari gagnant sur les éco-technologies
vendredi, 6 février 2009 / Hélène Duvigneau

Malgré la crise, le marché mondial des "cleantech" poursuit son ascension vertigineuse, et pourrait grimper à 1 300 milliards d’euros en 2017. Lecture du marché avec le cabinet Alcimed.

Qu’elles soient encensées ou accusées de favoriser une bulle boursière "verte", les technologies propres ou "cleantech" ne devraient pas peiner à traverser la crise "coupe investissement" qui les frappe depuis fin 2008. Selon Media Research Group, elles représenteront un joli magot de 1300 millards d’euros en 2017... contre 220 milliards aujourd’hui.

Le terme de Cleantech, dont la traduction n’est pas encore stabilisée en français, renvoie à un produit, service ou procédé comportant à la fois une valeur ajoutée environnementale et une innovation industrielle.

Alcimed distingue ainsi 5 secteurs dans lesquels les "cleantech" créeront de la valeur en ouvrant de nouvelles opportunités de marchés : l’énergie (362 milliards d’euros en 2017), la qualité de l’air, l’agriculture et l’agro-alimentaire, les technologies de l’information et les procédés innovants.

Mine d’or

Dans cinq autres secteurs, les cleantech remplaceront peu à peu des technologies déjà existantes : traitement des eaux, à forte valeur ajoutée (75 milliards d’€ en 2017), matériaux de construction et emballages, procédés de fabrication industrielle, transport et gestion des déchets.

Les pays et zones moteurs des investissements sont au 1er rang les États-unis (42 milliards d’euros en 2006), suivis de l’Europe (30 milliards d’€) et de l’Asie (20 milliards d’euros). Formidable aspirateur de capital-risque en 2008, le secteur a drainé la somme record de 8,4 milliards d’€, en hausse de 38% par rapport à l’année 2007.

Et la tendance n’est pas près de s’arrêter selon Alcimed, qui distingue plusieurs raisons : les cleantechs sont l’une des réponses au changement climatique, elles font gagner de l’argent aux entreprises, génèrent une concurrence entre gouvernements, et sont très disputées à la fois par le grand public et les pays émergents.

- The economist