Votre police d’assurance a t-elle un bon bilan carbone ? La question n’est pas si saugrenue que cela. Dans sa dernière publication, l’ONG des Amis de la Terre met les assureurs français face à leurs responsabilités climatiques.

Après avoir épinglé les banques sur leur contribution aux stratégies de réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’ONG des Amis de la terre s’attaque aux assureurs . L’organisation a publié une étude au nom évocateur : “Assureurs français : changements climatiques garantis ?” Quinze des plus grands noms du secteur français ont vu leurs pratiques décortiquées. "Dans l’ensemble, le secteur de l’assurance est plus ouvert que celui de la banque. Mais on part de loin, il n’y a pas de réelle prise de conscience des assureurs sur leurs responsabilités climatique et énergétique. Notre travail était avant tout de leur faire comprendre que des avancées sont possibles", précise Yann Louvel, co-auteur de l’étude. D’après celle-ci, les assureurs français gèrent des actifs qui génèrent des émissions induites de l’ordre de 490 millions de tonnes de CO2.

Un poids financier au service de l’environnement

"Le secteur de l’assurance représente une manne financière de plus de 1500 milliards d’euros. Les assurances doivent donc se servir de ce poids financier pour infléchir les politiques environnementales des entreprisest. Quitte à réduire ou stopper les investissements dans celles qui émettent trop de C02", insiste l’ONG. A quand l’étiquetage carbone du livret A ou du contrat d’assurance ? "Il est en effet important que les usagers puissent se rendre compte de l’impact environnemental des produits d’assurances aux quels ils souscrivent." L’ONG travaille depuis quelques mois avec la Caisse d’épargne sur ce sujet, mais tout reste à faire. L’AFA (association française des assureurs) a annoncé la mise en place d’une charte pour début 2009.

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