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Les consoles de jeux pas assez en off
mercredi, 26 novembre 2008 / Lucile Brizais

Depuis quelques années, les consoles de jeux squattent le haut du classement des jouets les plus vendus. Mais ces petits bijoux d’électronique font payer une sacrée facture à la planète.

Les consoles de jeux restent une des valeurs sûres de la liste de Noël, petits et grands raffolent des WII, Xbox et autres Playstation. Plus de 20 millions de ces joujoux technologiques se sont vendus dans le monde en 2008. Toujours plus rapides, performantes et innovantes, les consoles ne connaissent pas la couleur verte. Aux Etats-Unis, le Conseil de défense des ressources naturelles (National Resources Defence Council, NRDC) vient de calculer l’impact énergétique de l’utilisation des consoles. C’est pharaonique. En un an, la consommation d’électricité des consoles de jeux aux Etats-Unis équivaut à celle d’une ville de 1,3 million d’habitants comme San Diego (Californie). Les consoles "nouvelle génération" sont les principales fautives. Elles restent en effet souvent allumées entre deux parties, voire de manière continue. Bien posées sous la télé, elles veillent en attendant les joueurs et consomment de l’énergie.

Pas d’arrêt automatique

L’arrêt systématique des consoles entre une partie de Mario et de Pro Evolution Soccer pourrait donc faire diminuer les factures d’électricité, ainsi que les rejets de CO2 dans l’atmosphère. Malheureusement, peu d’entre elles sont munies de modalités d’arrêt automatique en cas de veille prolongée. Ne pas oublier également que ces consoles sont bourrées de composés nocifs pour l’environnement comme pour la santé, tels que le PVC, le beryllium ou le brome. Un rapport de Greenpeace, paru en mai 2008, avait mis en lumière la présence également de phtalates, composés chimiques interdits dans la fabrication de jouets par la communauté internationale.

- L’étude de la NRDC
- L’étude de l’ONG Greenpeace