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Péages urbains : la France au ralenti
mercredi, 24 septembre 2008
/ Etienne Burkel
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Un centre-ville sans voitures ou presque, grâce à un système de taxe à l’entrée des agglomérations, voilà une idée qui a séduit bien des municipalités dans le monde. La France étudie à son tour la possibilité de mettre en place des péages urbains sur le modèle de ceux de Londres, Singapour ou Stockholm.
De la même manière que l’on paie pour emprunter une portion autoroutière, les automobilistes français pourraient sortir leur CB à l’entrée des villes. L’idée n’est pas nouvelle, elle a même été appliquée dans plusieurs capitales ou grandes communautés urbaines d’Europe, ainsi qu’à Singapour.
L’idée est belle et nombreux sont ceux qui considèrent qu’elle règlerait bien des problèmes. Le péage aurait bien sûr une valeur dissuasive, ce qui entrainerait une baisse de la fréquentation automobile. Moins de voitures, donc moins d’embouteillages et moins de pollution. De tels résultats ont déjà été constatés à Milan ou Berlin. Les recettes de cette taxe serviraient en outre à moderniser les transports publics ou les infrastructures routières.
D’ailleurs, l’idée n’a pas vraiment fait d’émules en France. L’enthousiasme des maires pour ce procédé, certes coûteux, est assez modeste. À Stockholm pourtant, lorsque la gauche avait organisé un référendum sur la poursuite de la mesure six mois après sa mise en place, elle l’avait remporté... malgré sa défaite aux municipales. À Londres, le pouvoir dissuasif du système fut tel qu’il a contraint les autorités à relever le prix de passage pour continuer à pouvoir financer le simple entretien du péage.
Quoi qu’il en soit, une éventuelle législation française sur le sujet resterai indicative, traçant les grandes lignes d’un cadre d’application. Libre alors à chaque municipalité d’en faire usage.
Le rapport du CAS sur les péages urbains