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La guerre des bouchons
mercredi, 18 juin 2008
/ Caroline Bonnin
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Face au développement du tout plastique, le bouchon en liège est quelque peu délaissé. Et du coup, l’avenir des forêts de chêne-liège n’est pas des plus rose.
On s’ouvre une petite bouteille de vin ce soir ? Oui, mais haro sur les bouchons en plastique, crient les défenseurs des forêts de chêne-liège. Pour nombre d’associations, les bouchons de liège doivent être maintenus pour des raisons écologiques. Or, l’usage des capsules à vis et des bouchons en plastique se développe. Du coup, l’association WWF dresse un triste tableau pour l’avenir des forêts de chêne-liège (suberaies). Selon un rapport de 2006, les trois-quarts des suberaies situées en Méditerranée occidentale (Portugal, Espagne, Algérie, Maroc, Italie, Tunisie et France) sont menacées de disparition d’ici à une dizaine d’années. Ce qui représente deux millions d’hectares. Si cela se confirme, dans les zones de production, ce sont environ 60 000 emplois qui pourraient passer à la trappe.
Hormis cette richesse de biodiversité, les suberaies fonctionnent comme un puit de carbone. D’après une étude de 2007, de l’École Supérieure d’Agronomie à Lisbonne, au Portugal, elles capturent 4,8 millions de tonnes de CO2 par an, soit 5% des émissions du pays. Comme la suberaie portugaise représente 32% des surfaces mondiales de forêts de chêne-liège, ce sont 14 millions de tonnes de CO2 par an qui sont absorbées par ces forêts. Alors pour les sauvegarder, une seule solution : entretenir l’exploitation économique du liège.
Crédit photo : Leander Vandamme
Le site de l’Association Portugaise du Liège
Le site de Campagnes et environnement
Le site de la pétition pour le chêne-liège