Sur les cartes de Nantes que l’on consultera dans quelques années, les rues Olympe de Gouges, Lucie Aubrac et Nina Simone ne devraient plus être en minorité. La municipalité a lancé, le 21 janvier, un appel aux idées des habitants pour féminiser le nom des rues, des parcs et des bâtiments publics. Le chantier est vaste. A ce jour, écrivaines résistantes et autres grandes femmes ne représentent que 10% des personnages célèbres qui donnent leur nom aux rues de la ville.
La plateforme, baptisée
Place aux femmes, a déjà récolté les noms de Simone de Beauvoir et de Florence Arthaud, selon
20 Minutes. Le fruit de cette collecte sera examiné mi-février en conseil égalité homme-femmes avant d’être soumis au vote. Aucune rue ne sera débaptisée mais, à chaque inauguration, les élus sauront où trouver l’inspiration.

D’autres pourraient s’en inspirer. A l’échelle de la France, seules 6% des rues rendant hommage à une personnalité portent le nom d’une femme – Jeanne d’Arc et George Sand le plus souvent –, selon
une enquête réalisée par l’ONG
Soroptimist en janvier 2014.
« Cela revient à entériner poliment l’idée que les femmes accomplissant de grandes choses sont des exceptions », déplorait alors Christine Dagain, la présidente de l’association.
A Paris, une station de métro seulement – Louise Michel – porte le nom d’une femme. En cherchant bien, on trouve aussi Marie Curie, dont le prénom s’est glissé à côté de celui de son mari
en 2007 et Marie-Madeleine Gabrielle Adélaïde de Rochechouart de Mortemart, dont on retrouve une partie du nom à la station Barbès-Rochechouart.
Et autour de chez vous, les rues, squares et bâtiments publics portent-ils tous des noms d’hommes ? Les choses évoluent-elles ? Racontez-le-nous dans les commentaires ci-dessous.