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A Nantes, les rues auront de plus en plus des noms de femmes
jeudi, 28 janvier 2016 / Amélie Mougey

Sur les cartes de Nantes que l’on consultera dans quelques années, les rues Olympe de Gouges, Lucie Aubrac et Nina Simone ne devraient plus être en minorité. La municipalité a lancé, le 21 janvier, un appel aux idées des habitants pour féminiser le nom des rues, des parcs et des bâtiments publics. Le chantier est vaste. A ce jour, écrivaines résistantes et autres grandes femmes ne représentent que 10% des personnages célèbres qui donnent leur nom aux rues de la ville.



La plateforme, baptisée Place aux femmes, a déjà récolté les noms de Simone de Beauvoir et de Florence Arthaud, selon 20 Minutes. Le fruit de cette collecte sera examiné mi-février en conseil égalité homme-femmes avant d’être soumis au vote. Aucune rue ne sera débaptisée mais, à chaque inauguration, les élus sauront où trouver l’inspiration.

D’autres pourraient s’en inspirer. A l’échelle de la France, seules 6% des rues rendant hommage à une personnalité portent le nom d’une femme – Jeanne d’Arc et George Sand le plus souvent –, selon une enquête réalisée par l’ONG Soroptimist en janvier 2014. « Cela revient à entériner poliment l’idée que les femmes accomplissant de grandes choses sont des exceptions », déplorait alors Christine Dagain, la présidente de l’association.

A Paris, une station de métro seulement – Louise Michel – porte le nom d’une femme. En cherchant bien, on trouve aussi Marie Curie, dont le prénom s’est glissé à côté de celui de son mari en 2007 et Marie-Madeleine Gabrielle Adélaïde de Rochechouart de Mortemart, dont on retrouve une partie du nom à la station Barbès-Rochechouart.

Et autour de chez vous, les rues, squares et bâtiments publics portent-ils tous des noms d’hommes ? Les choses évoluent-elles ? Racontez-le-nous dans les commentaires ci-dessous.

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