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Ils ont rêvé du bus idéal
mercredi, 28 novembre 2007 / Louise Allavoine

Un tram électrique, sans câbles aériens disgrâcieux, ni limite d’autonomie. Ce prototype est développé par la société 3G-Trans qui veut révolutionner ainsi les transports en commun.

Prenez un bus, transformez-le en un tram mais gardez les pneus. Supprimez les câbles électriques, ajoutez un rail d’alimentation au sol et faites roulez. Vous obtenez un "Trolley-Tram", le bus électrique avec uniquement les avantages du tram. Recette de la société 3G-Trans.

Cette jeune entreprise parisienne a imaginé de nouveaux transports urbains qui prennent à bras le corps tous les problèmes associés à la précédente génération. Le bus diesel, par exemple, il ne coûte pas cher mais il est bruyant et polluant. Le bus électrique, lui, est silencieux mais sa faible autonomie limite les trajets. Il ne permet pas de transporter beaucoup de personnes et le recyclage des batteries pose problème. Quant au tramway, c’est un modèle d’écologie mais il trop cher pour des villes moyennes, et ses câbles dans le ciel... pas terrible ! Reste le trolleybus, le bus alimenté par des lignes de contact comme un tram. Cependant, il pose le même problème esthétique de "toiles d’araignées" dans le ciel des villes.

Propre et bon marché

Pour faire rouler le Trolley-Tram, pas de lignes électriques aériennes, pas de carburant fossile, pas de batteries, pas de bruit et pas de coûts exhorbitants. Quel est son secret ? "Un double rail électrique installé au sol permet d’alimenter le moteur du bus", récite fièrement Hervé Afriat, le directeur de 3G-Trans. Pourtant, rien de neuf là-dedans, certains tramways comme celui de Bordeaux fonctionnent déjà avec des rails électrifiés. "Oui mais, avec cette technologie, les Bordelais payent l’esthétisme au prix fort, trois fois plus cher qu’un tram classique." Et puis, les rails girondins sont alimentés sous haute tension, alors que 3G-Trans propose des rails très basse tension, beaucoup moins contraignants en terme de sécurité.

Mais le plus fort reste que, si besoin est, le bus peut se passer de sa ligne d’alimentation pour de courtes distances. Car le Trolley-Tram récupère et stocke sa propre énergie. Et contrairement aux lignes électriques aériennes, il n’est pas nécessaire de dévier les réseaux d’électricité, d’eau ou de téléphone. Alors les coûts d’aménagements urbains s’allègent, ce qui devrait soulager les municipalités désireuses d’investir dans des transports propres. Certaines ont déjà manifesté leur intérêt, Narbonne notamment. On n’en saura pas plus. Le Trolley-Tram est encore à la phase de prototype. Mais dès 2009, il pourrait bien investir l’asphalte hexagonal.

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Chaque jour, jusqu’au 12 décembre 2007, Planète Terra s’associe au Forum Mondial de la mobilité Durable et explore pour vous l’avenir de nos déplacements.

3G-TRANS : Transport Electrique Sans Ligne Aérienne, Sans Limitation d’Autonomie (TESLA).

- Lire aussi : Le mythe de la voiture propre

- Photo : Allure générale d’un véhicule TrolleyTram® équipé de la technologie TESLA (Crédit : 3G-Trans)