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Carton rouge à Sumgaït, cité poubelle
lundi, 17 septembre 2007 / Louise Allavoine

La troisième ville d’Azerbaïdjan est la lauréate du prix du site le plus pollué du monde décerné par le Blacksmith Institute. L’ONG américaine a publié son classement des « Dirty Thirty », les trente sites les plus souillés de la planète. Et si cette ville située près de la mer Caspienne remporte la palme, c’est qu’elle était un des fleurons de l’industrie pétrochimique soviétique. Un patrimoine lourd à porter pour les 275000 âmes qui "survivent" ici : des boues non traitées, contaminées au mercure continuent aujourd’hui à être déversées au hasard. Conséquence de décennies de pollution industrielle, à Sumgaït les taux de cancer sont jusqu’à deux fois supérieurs à ceux du reste du pays. Beaucoup d’enfants naissent prématurés ou avec des anomalies génétiques comme le mongolisme ou l’hydrocéphalie.

Dans le top 10 du classement, on trouve également la tristement célèbre Tchernobyl. La ville ukrainienne qui fut, en 1986, le théâtre de la plus importante catastrophe nucléaire du monde, reste un des sites les pollués de la planète. Plus de vingt ans après, la zone d’exclusion d’un rayon de 30 kilomètres est toujours inhabitable et le potentiel de contamination très élevé. D’autant plus que le sarcophage construit pour contenir la radioactivité du site présente ses premiers signes de fatigue. Vinci et Bouygues ont signé, le 17 septembre, un contrat de 432 millions d’euros pour le confinement de ce sarcophage.

The Blacksmith Institute