Hôtels de luxe, marina pour 600 yachts… Dans la péninsule d’Osa au Costa Rica, les dollars pleuvent. Mais les billets verts ne sont pas une garantie de vert.

Il est des lieux magiques, uniques et précieux où la nature est restée maître, où les richesses ne se comptent pas en dollars (enfin pas seulement) mais en nombre d’espèces naturelles et d’écosystèmes. La péninsule d’Osa, petit appendice de terre rattaché au Costa Rica, est encore relativement préservé d’une bétonisation généralisée. Elle abrite le Parc de Corcovado, la seule forêt primaire d’Amérique Centrale en bord de mer, ainsi que l’une des plus grandes mangroves.   Pour combien de temps ? Trois hôtels cinq étoiles, autant de golfs, une marina pouvant accueillir jusqu’à 600 yachts. Telles sont les bases d’un méga projet touristique de luxe actuellement en œuvre au sud de Puerto Jiménez. Indirectement ou pas lié à ce projet, la construction d’une route bétonnée et d’un aéroport international. Jetez un coup d’œil sur le site Internet. On n’y décèle pas le moindre souci d’intégration à l’environnement, d’économies d’énergies ou de prise en compte des communautés locales. On comprend, par contre, tout le potentiel économique pour les promoteurs : un site naturel exceptionnel dans un pays pacifique bien éduqué et dollarisé, où les droits des étrangers égalent (ou surmontent ?) ceux des citoyens. La phrase d’accroche est assez explicite « A colonial renaissance has begun... ». Nous entendons déjà les remarques siffler. Effectivement, ça peut apporter un plus aux communautés locales : travail, argent, développement des réseaux de communication… Mais, les locaux ont-ils leur mot à dire ? N’y a-t-il pas d’alternatives moins destructrices ?

La péninsule d’Osa et son identité sont aujourd’hui en danger. Pour ceux qui la connaissent, pas besoin d’expliquer l’importance de préserver, là-bas, ce qui peut encore l’être, de protéger comme il le mérite ce joyau naturel. Pour les autres, nous aimerions que vous puissiez un jour la découvrir, l’explorer, l’aimer tel que nous en avons eu la chance. Alors, quelques minutes de votre temps, un copier-coller et quelques clics …pour la Pachamama.

Vous pouvez soutenir l’action de lutte contre ce projet en envoyant un mail :

• à Roberto Dobles, ministre de l’Environnement costaricien. Avec en objet "Stop the Osa pointe project" et un petit texte en anglais : rdobles@minae.go.cr

• à l’entreprise en charge du projet : gma@GMAintl.net

• aux organisations qui protègent la zone pour leur témoigner votre soutien : tenz@priorityintl.com ; info@conservation.org ; robertosalom@yahoo.com

• à Ana Elena Pinto, ministre conseiller du Costa Rica en France : apinto@rree.go.cr

• au WWF, à Greenpeace, à toutes les organisations et personnes que vous jugerez opportunes pour défendre cet endroit.

L’association Echoway