Ce n’est pas parce que votre télé consomme moins d’éléctricité que votre ancienne qu’il fallait en acheter deux. Avant d’acheter mieux, achetons moins !

Quand mon père me raconte son enfance, je découvre un écolier enchanté à l’idée de jouer avec ses amis après l’école, manipulant voitures et puzzles en bois ou petits soldats de plomb. La télévision dans le salon était un luxe mais ses parents avaient pu se permettre d’en acquérir une, tout comme le lecteur 33 tours. Ces appareils éléctriques devaient consommer bien plus que les nôtres aujourd’hui, à taille et caractéristiques semblables bien evidemment.

Aujourd’hui, dans une famille relativement aisée, ce même écolier aurait, comme ses frères et soeurs - car tout « s’individualise »- : une télévision dans sa chambre + un lecteur DVD + une console de jeux + un lecteur MP3 + une console de jeux portable + un lecteur dvd portable + un téléphone portable + un ordinateur et j’en passe. Le père aurait une plus grosse voiture munie d’un gps et d’une climatisation, pendant que la mère s’accorderait de l’importance des économies d’énergie avec son coiffeur chez qui cinq ou six nouvelles télés inutiles passeraient des clips musicaux d’une superficialité redoutable.

Les technologies nous feront économiser de l’éléctricité ? Certainement. Les entreprises se mettent au « vert » ? C’est une tendance et il faut s’en féliciter. Mais si nous achetons dix fois plus d’appareils éléctriques qu’avant, quel est le gain réel ? La technologie n’est qu’un petit accompagnement dans notre lutte contre la surconsommation énergétique.