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Le making of de la COP21 #1 : l’arrivée
lundi, 30 novembre 2015 / Cécile Cazenave

Tous les jours pendant la conférence sur le climat, « Terra eco » vous racontera l’avancée des négociations… mais aussi les à-côtés de ce raout international. Voici le premier épisode.

Tout le monde n’est pas Barack Obama. La majorité des 27 000 personnes qui se rendent à la COP21 ce lundi matin, deuxième jour du sommet sur le climat, commencent par le RER B. Après avoir passé les entrepôts d’Aubervilliers, descente à la station Le Bourget. Une file de cars patiente pour embarquer les accrédités, membres des délégations, représentants de la société civile, journalistes, certains avec de grosses valises à roulettes, d’autres avec un petit sac à dos. Intense sensation d’exotisme à domicile : entre les sièges, accrochés aux barres, on se reconnaît, on se salue, en habitués de ces grands meetings internationaux. Une Tunisienne de l’Alliance africaine pour la justice climatique vient de retrouver ses collègues des autres pays du grand continent. Elle est plutôt rassurée par l’Etat d’urgence de règle dans l’Hexagone, et, surtout, elle semble particulièrement motivée. « C’est maintenant qu’il faut y aller ! », lâche-t-elle.

Les navettes déversent des vagues de participants devant l’entrée du parc des expositions habillé d’une forêt de colonnes aux couleurs des 195 pays qui vont négocier pendant douze jours l’avenir de la planète. Des jeunes distribuent des pommes aux arrivants. Un cadeau de bienvenue de la marque Carrefour. « Non, désolé, elles ne sont pas bios… », répond une jeune femme, pas encore blasée, qui grelote avec son panier. Elle est là depuis 6 heures du matin. Les premiers motivés de la conférence, eux, sont arrivés vers 7 heures 30.

Un membre de la sécurité se plaint à son collègue d’avoir encore des courbatures de son entraînement de la veille, tout en surveillant d’un œil un gros attroupement hilare qui fait des photos devant l’entrée. Dans le premier hall, on ne rigole en revanche pas avec la sécurité. Trente portiques forment un immense U. On entend que les clap-clap-clap des paniers en plastique, qui résonnent comme à l’aéroport. Ensuite, il faut se retrouver dans les 18 hectares du site. « Je suis perdu, lance en s’esclaffant un membre de la délégation de Côte-d’Ivoire. C’est toujours comme ça les COP ! » Le long de l’allée centrale qui dessert les différent halls, nommée Champs-Elysées, on cherche frénétiquement un plan ou un visage connu. Sur des podiums équipés de spots et de caméras sur pied, des journalistes font déjà des directs.

Nous voilà devant le hall 5, celui de la presse, le quartier général des 3 000 journalistes accrédités. Ce matin, c’est la guerre des chaises et des branchements. Certains ont tenté de laisser un petit papier avec leur nom pour réserver un emplacement. Un journaliste chinois fait un Skype avec ses enfants à Pékin pour leur montrer la salle, basse de plafond et remplies d’écrans dans laquelle il va rester deux semaines. L’équipe de Terra eco a réussi, en se serrant un peu, à se faire une table de rédaction. C’est depuis cette plateforme, au cœur de la COP, que nous allons vous informer.


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