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Les conducteurs verts sont-ils deux fois plus responsables que les autres ?
dimanche, 8 juillet 2007
/ George Fournier / 28 ans, à Paris et curieux de la vie... |
Offrir une assurance auto moins chère aux acheteurs de voitures dites « vertes » (c’est-à-dire émettant moins de CO²) : simple coup de pub de la part des assureurs ou réalité fondée techniquement ?
Le groupe mutualiste Macif intègre aujourd’hui dans le calcul de ses tarifs d’assurance auto les deux dimensions que sont la sécurité et la protection de l’environnement. Cette deuxième dimension, Macif la matérialise en proposant des tarifs plus bas aux personnes dont l’impact sur l’environnement est plus faible, c’est-à-dire dont la voiture émet moins de CO2.
On peut décrypter cette offre : en effet, pourquoi un acheteur de voiture « verte » paierait-il moins cher son assurance auto ? Parce qu’il est un « bon » citoyen ? Techniquement, cela ne suffit pas. Le prix d’une assurance auto est habituellement fondée sur le risque associé au client et son véhicule : rien ne garantit que le possesseur d’une voiture « verte » aura moins d’accidents que les autres ! De plus les voitures « vertes » peuvent être plus chères à réparer !
Ce système est cependant difficile à mettre en place en France car il va à l’encontre de la confidentialité des données personnelles chère à la CNIL. Et surtout, l’aspect « environmental-friendly » de ce type d’offre n’est qu’une conséquence de celle-ci et non sa raison d’être, la vraie raison d’être étant la réduction du risque de sinistre… Il se trouve simplement qu’en outre, en roulant moins, on pollue moins.
Il n’y a à ce jour pas de preuves de la corrélation entre acheteurs de voiture « verte » et moindre sinistralité chez ces acheteurs, mais des présomptions de plus en plus fortes. Les assureurs fonctionnant selon le mode « rétroviseur » (détermination du montant des primes en fonction des courbes de sinistralité passées), il faudra probablement attendre quelques années pour que ces présomptions fassent place à des certitudes.
L’article « Le pay as you drive en plein boom en Italie » paru dans l’Argus de l’Assurance