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Climat : la carte de France déboussolée
mercredi, 20 juin 2007
/ David Solon / Président de l’association des Amis de Terra eco Ancien directeur de la rédaction de Terra eco |
Biarritz à Nantes, Alger à Marseille et la côte d’Azur à Lille. C’est ce que redoutent les spécialistes de Météo France.
"La plage en hiver et la montagne en été". Pour Stéphane Hallegatte, le changement climatique va aussi bouleverser l’industrie du tourisme. En 2070, il sera donc "courant" de passer Noël à Biarritz sur les plages et d’aller prendre le frais en été à Chamonix.
C’est en fait toute la géographie des vacances qui va se modifier. "L’immobilier devrait lui aussi subir de gros changements, dans la mesure où des régions jusqu’alors sous-côtées par rapport à d’autres - comme la Bretagne par rapport à la Côte d’Azur - verront leur attractivité monter en flèche", analyse le chercheur de Météo France.
La belle Marseille devrait par exemple connaître un sérieux coup de chaud. Son climat devrait approcher "au mieux" celui des plaines les plus sèches de l’Espagne et "au pire" celui de villes du Maghreb comme Alger. La disparition de la forêt provençale serait ainsi à l’ordre du jour. Prévoyez vos gourdes.
Au Nord, une ville comme Lille, connue pour la chaleur de ses habitants, devrait être baignée d’une douceur méditerranéenne, dans les soixante ans à venir.
Le thermomètre de l’ouest de la France, prendra lui des accents basques. Le climat d’une ville comme Nantes ressemblera à s’y méprendre à celui d’une ville comme Biarritz.
Résumés de la sorte, les changements climatiques à venir ne semblent pas si désagréables à imaginer. "Méfiance, rétorque Stéphane Hallegatte, l’incertitude constitue une raison majeure d’agir". Car sur le front de la biodiversité - nos amis les arbres, les plantes, les animaux - la catastrophe guette : "L’hypothèse la plus probable prévoit que 30 à 40% des espèces auront disparu d’ici à 2050", conclut Stéphane Hallegatte.
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