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Hors-série collector : Découvrez l’un de nos grands entretiens
vendredi, 30 octobre 2015 / La rédaction de Terra eco

Voici, en avant-première, un extrait de notre entretien avec Tarik Chekchak, chef d’expéditions pour l’Equipe Cousteau.

Le 16 novembre prochain, Terra eco a prévu de quitter son train-train habituel en publiant son premier mook, un objet papier à mi-chemin entre le magazine et le livre. Fort de 140 pages, ce hors-série collector se penchera de façon renversante sur le climat côté intime, avec ceux qui vivent le changement climatique au quotidien, qu’ils en souffrent déjà, qu’ils s’y adaptent dès aujourd’hui ou qu’ils le pensent en profondeur.

Nous vous proposons aujourd’hui, en avant-première, un extrait d’un des grands entretiens qui seront publiés dans ce hors-série.



La première expédition

« J’avais quatorze ans peut-être. J’étais au lycée français d’Alger. C’est l’une de mes tantes, Samia, qui terminait son doctorat sur les parcs nationaux, qui m’a emmené sur ma première expédition. Nous sommes partis vers le plateau du Tassili, dans le sud-est de l’Algérie, pour retrouver les traces du tarout. On l’appelle le cyprès du Tassili. Une relique d’un temps où le climat était plus humide. Ces arbres ont plus de deux mille ans d’âge mais ne parviennent plus à se reproduire naturellement du fait de la désertification. Ils s’éteignent doucement. Dans cette expédition, j’ai plongé dans l’immensité du désert, ressenti son rythme. Je l’ai parcouru à pied et à dos d’âne jusqu’au plateau. J’ai aussi connu une révélation face aux peintures rupestres de Tassili qui datent du néolithique. Elles montrent un Sahara à l’aube d’un grand changement climatique naturel. Avec des éléphants, des girafes et une végétation aujourd’hui complètement disparue. Etre le témoin de cet environnement grandiose, découvrir les illustrations peintes sur la pierre d’êtres humains ayant vécu il y a cinq mille ans dans un lieu qui a totalement changé… C’était incroyable ! De là est né, je crois, mon goût et mon besoin pour les grands espaces. Le ciel des déserts – Sahara ou Atacama – est un ciel incroyablement étoilé. Quand tu passes une nuit en bivouac, les yeux fixés dans les étoiles, tu t’interroges sur notre place dans l’univers. Je ne connais personne qui soit resté insensible à ce type de passage. Je retrouve encore ces mêmes sensations dans les milieux polaires, ou bien quand je plonge pour l’Equipe Cousteau le long d’un tombant corallien s’évanouissant dans le grand bleu. (…) »

Tarik Chekchak, chef d’expéditions pour l’Equipe Cousteau



Vous retrouverez la suite de cet extrait mi-novembre, dans votre mook.

Pour précommander votre hors-série collector, rendez-vous ici : http://fr.ulule.com/lemookterraeco/

Nous en sommes presque aujourd’hui à la moitié de l’objectif. Rien n’est joué !

On compte sur vous !