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Climat : qui va payer les pots cassés ?
mercredi, 30 mai 2007
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Pas de miracle. En matière de changement climatique, les premières victimes n’habiteront pas du côté de Manhattan ou de la Défense. Plutôt au Bangladesh ou en Afrique.
(Par Michel Monette, bloggueur) - Avec le réchauffement climatique, le Bangladesh va perdre un cinquième de son territoire. Chaque année, la mer y grignote de précieuses terres arables. Or, le Bangladesh contribue peu au réchauffement de la planète, comme de nombreux pays qui en subissent les conséquences d’ailleurs. La communauté internationale ne peut pas rester indifférente face à cette catastrophe. Les pays émettant des tonnes de gaz à effet de serre doivent dédommager les pays affectés malgré eux. (MDP) sert à financer les surcoûts des mesures que les pays en développement pourraient être amenés à mettre en oeuvre.
Déjà plusieurs études dont celle de l’économiste Nicholas Stern, avaient préparé le terrain en chiffrant le coût de l’inaction : autour de 10% du PIB mondial en 2100.
Ce coût a de quoi faire réfléchir, mais il occulte une bien triste réalité : les dommages collatéraux que vont subir les pays qui ont peu à voir avec le phénomène du réchauffement climatique.
Justement, à ce propos, le protocole de Kyoto prévoit la possibilité de transfert, vers les pays en développement, de technologies favorables au climat. Le Mécanisme de Développement Propre
En gros, « les pays industrialisés payent pour des projets qui réduisent ou évitent des émissions dans des nations moins riches et sont récompensés de crédits pouvant être utilisés pour atteindre leurs propres objectifs d’émissions. »
Les pays en développement sont exempts de toute obligation dans le Protocole de Kyoto. Cela est normal. C’est aux pays industrialisés qui l’ont provoqué à assumer la responsabilité du réchauffement climatique.
On prévoit qu’il y aura, d’ici à 2100, des millions de réfugiés du réchauffement climatique. Plus de 100 millions d’êtres humains vivent dans des zones inondables, telles les plaines côtières du Bangladesh, susceptibles de disparaître. Pire, alors que ces drames humains dus aux inondations vont se dérouler, plus de 3,2 milliards d’êtres humains vont souffrir d’un manque d’eau. (Les pays du Sud, premières victimes du réchauffement.)
Les pays riches vont-ils reconnaître pleinement, chiffrer et prendre en charge les dommages collatéraux causés par leur propre développement ?
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