Le grain s’annonçait rude. Il l’est. En quelques semaines, la petite rédaction de Terra eco s’est retrouvée dans l’œil du cyclone. Après avoir rassemblé les troupes éparpillées dans les Highlands, les terres du Rouennais et mobilisées par les luttes climatiques bataves (A lire bientôt dans notre mook), il fallut lever le menton et se frotter aux échéances. Les magazines à ficeler, l’exposition à envoyer sur les routes, le mook à imaginer, la COP à couvrir… Les cieux se sont alors soudainement entrouverts au-dessus de nos têtes. D’un côté la lumière pour l’enthousiasme à faire autant et si vite, de l’autre l’obscurité face à tant de défis. Et du coup, dans ce sprint sans cesse prolongé, le souvenir amusé de ce que devraient être les piliers d’un média inspiré du développement durable. La lenteur des récits, leur longueur, leur impérissabilité. Comment, dans ce grand paradoxe, trouver les parades pour gonfler les voiles sans passer par-dessus bord ? La réponse se niche dans l’essentiel. « Il n’est de richesses que d’hommes » écrivait dans une grande modernité le philosophe Jean Bodin au XVIe siècle. Comment le contredire ?