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Le glossaire de la nouvelle économie
jeudi, 16 juillet 2015
/ Camille Chandès
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B comme biomimétisme
Cette discipline s’inspire des procédés du vivant pour résoudre des
« problèmes humains » en lien avec le développement durable. La
bio-inspiration – terme plus général désignant le fait de s’inspirer du vivant
pour créer de nouveaux objets ou procédés – regroupe des sciences cousines
du biomimétisme telles que la biomimétique (produits et technologies
dans le monde industriel) et la bionique (robotique, capteurs bio-inspirés,
biomécanique…).
C comme économie collaborative
Aussi appelée « économie participative » ou « du partage », elle désigne
les pratiques et les modèles économiques organisés en réseaux ou
communautés d’usagers. Elle inclut la consommation collaborative, mais
aussi le financement participatif, la gouvernance collaborative ou la production d’énergie décentralisée. Définie en 2010 par Rachel Botsman dans son livre What’s mine is yours (HarperCollins Business), la consommation collaborative est un modèle économique favorisant l’usage plutôt que la possession. Partage, échange, revente, location, prêt, don de biens et de services doivent permettre d’optimiser les ressources. Reste que les conditions de production des biens – avec tous leurs travers – ne sont pas très différentes de celles de l’économie traditionnelle.
EC comme économie circulaire
Elle se définit comme un système d’échange et de production visant
à diminuer le gaspillage des ressources et à limiter les impacts sur
l’environnement. Il n’existe à ce jour pas de consensus sur son périmètre
exact. L’écoconception et la production propre, l’écologie industrielle (les
déchets de certaines entreprises deviennent les ressources d’autres),
l’économie de fonctionnalité, la consommation responsable, le réemploi, la
réparation, la réutilisation, le recyclage en sont autant de déclinaisons.
F comme économie de fonctionnalité
C’est un modèle de production, de distribution et de consommation reposant
sur la mise à disposition d’un bien d’équipement non plus en le vendant, mais
en facturant son usage. La valeur du produit repose alors sur sa fonction et
doit permettre d’éviter son obsolescence programmée. Pour aller plus loin et
inclure les enjeux sociaux, on parle aussi d’économie de la fonctionnalité et de la coopération. Mais il n’y a pas vraiment de consensus sur les définitions.
N comme économie numérique
Internet, réseaux sociaux, logiciels open source, impression 3D… Les
technologies du numérique modifient en profondeur notre quotidien et,
au-delà, notre économie. Si des millions d’entrepreneurs en ont fait le socle
de nouvelles activités, nous n’échappons pas à leurs effets secondaires en
matière environnementale (surconsommation d’énergie des data centers,
surconsommation de ressources naturelles…) et en termes de conditions de
travail. Concilier environnement, social et numérique reste le grand défi à
relever dans la transition à venir.
P comme économie de proximité
C’est une doctrine qui consiste à privilégier ce qui est local pour favoriser
la cohésion sociale et la production de proximité, donc l’emploi local et la
préservation de l’environnement. Les circuits courts alimentaires – les Amap
(Association pour le maintien d’une agriculture paysanne), les supermarchés
coopératifs… –, les jardins et les potagers partagés, l’habitat collectif, les
monnaies locales complémentaires en font partie.