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Ma bouilloire est un mollusque
samedi, 18 juillet 2015 / Léa Lejeune

Pour faire chauffer son eau ou fabriquer des pansements cicatrisants, le collectif parisien Enzyme & co regarde du côté des ours polaires et des bactéries. Explications.

Biomimétisme - Imaginez une espèce croisée du nautile, du toucan, du termite et de l’ours polaire. Impossible ? Enzyme & co l’a fait. Ce collectif parisien de designers, biologistes et bio-ingénieurs a ainsi obtenu… une bouilloire écolo. « On a tous déjà fait chauffer un litre d’eau pour une tasse, puis réchauffé ce litre car on avait pris une douche entre-temps… 80 % de l’impact négatif de la bouilloire vient de son usage », expose Guillian Graves, un designer de l’équipe. La solution ? Un système de chambres sphériques de la contenance d’une tasse, inspiré de la coquille du nautile, pour économiser l’eau et une matière alvéolaire pompée au bec du toucan associée à des picots creux dressés sur la céramique de la bouilloire, comme les poils de l’ours polaire, pour une meilleure isolation thermique. « Avec cet objet imprimé en 3D, on voulait démontrer que fabriquer écolo, ce n’est pas forcément revenir à l’âge de pierre », poursuit Guillian Graves. Cette bouilloire du futur devrait être commercialisée à la fin de l’année.

Des gants made in compost

Ce sera également le cas du « growduce », un projet qui va plus loin que le biomimétisme. Imaginez que votre bac à compost fabrique des pansements cicatrisants, des gants et même des masques assainissants pour la peau… Comment ? Les bactéries et levures du « growduce », via un processus de fermentation et de métabolisation, ingurgitent os de poulet et épluchures pour produire une cellulose qui, moulée et colorée, pousse sous la forme de ces objets du quotidien. Une micro-usine à domicile.


Création en 2014

Six collaborateurs


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