Economie circulaire - « N’abandonnez pas votre téléphone. Contemplez ses microrayures, comme autant de souvenirs. » C’est en ces termes que se présente le Mouvement de résistance des précédents smartphones (MRPS), en lutte contre les chants envoûtants des constructeurs – nous changeons en moyenne de smartphone tous les vingt mois. Face au deuxième visage de l’obsolescence programmée – pas celui de la panne, celui de la nouveauté –, le MRPS conseille d’adopter un Samsung abandonné et reconditionné.

Belle-mère has-been

Car cette campagne marketing n’est pas désintéressée. Dans les coulisses se tient la start-up Back Market, qui offre de mettre en relation les usines de reconditionnement agréées et les consommateurs à la recherche d’appareils d’occasion, empochant au passage une commission. En vendant directement aux particuliers, ces usines s’assurent « une meilleure marge », assure Thibaud Hug de Larauze, le pédégé.

Le consommateur, lui, bénéficie de prix cassés (jusqu’à 70 %), avec une garantie de six mois. « Les constructeurs sortent des produits tous les ans à grand renfort de pubs branchées pour vous suggérer que votre smartphone est aussi has-been qu’une belle-mère un soir d’automne », s’amuse le pédégé. Pour lutter contre cette démarche, la société affiche sa mission : « Rendre cool et mainstream la consommation de ces produits ressuscités. »

Création en 2014

La société vient de lever 300 000 euros