Le top départ vers les pistes de ski est donné ce samedi. En février, des millions de Français vont converger vers les massifs. Des déplacements gigantesques qui affectent l’environnement.

Quarante pour cent des Français partent au moins une fois en vacances au cours de la période hivernale, selon le Mémento 2008 du ministère du Tourisme.

A l’occasion des congés scolaires de février, les départs sont particulièrement concentrés : les touristes-skieurs-surfers affluent tous au même endroit et au même moment.

Sans surprise, les massifs alpins sont parmi les plus convoités. La vallée de la Tarentaise, de Chambéry à Albertville, représente à elle seule 50% du trafic des trains au départ de Paris. A cause de la rotation des locations à la semaine, les samedis voient affluer la majorité des voyageurs. Les 14 et 21 sont déjà estampillés « noirs » par Bison Futé alors que la SNCF s’échauffe en prévision de l’échéance du dernier week-end de chassés-croisés.

La facture de ces déplacements hivernaux se trouve...dans l’atmosphère. Selon une étude du MEEDAT. Les déplacements effectués par les touristes français en France métropolitaine entre leur lieu de résidence et leur lieu de villégiature représentent 3% des émissions de gaz à effet de serre (GES). Tout de même.

Bien sûr ce n’est pas au TGV que l’on va reprocher une pollution excessive, par tête en tout cas. Selon l’IFEN, en 2006, pour 1 kg d’émissions de GES, un touriste parcourait 400 km en TGV, 74 en Corail et seulement 8 en voiture !

Or, s’il est habituel de prendre le train pour les stations, la voiture plus polluante continue de prédominer. Ainsi selon les chiffres du Mémento du tourisme, en 2007, 76% des déplacements touristiques en saison hivernale se faisaient toujours en voiture.

Plus généralement, quelle que soit la distance à parcourir, pour les trajets de vacances en deçà de 2 000 km la voiture prend le train de vitesse. Elle est utilisée pour 85% des séjours jusqu’à 500 km, et 75% entre 500 et 1 000 km. La part du train progresse à partir de 500 km parcourus, mais sans jamais dépasser celle de la voiture (rapport du MEEDAT 2008). Allez, encore un effort !

 IFEN Les émissions de GES liées aux activités touristiques

 Mémento 2008 du ministère du Tourisme