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Je prends mon vélo en ville
mercredi, 4 février 2009 / Pauline Vinatier

Thomas, je n’y crois pas, tu vas prendre la nouvelle voiture pour aller acheter une baguette ? Cette bagnole est belle je sais, mais la boulangerie est à deux pas. Tiens, je te prête mon vélo, en plus il est équipé d’un panier.

Comment faire ?

Je m’équipe selon mes besoins : mon vélo sera jaune ou rouge, ou vert pour les perfectionnistes. Pas besoin de faire exploser mon porte-monnaie : le coût moyen d’une bicyclette en 2003 s’élevait à 225 euros.

Je multiplie les occasions de prendre le guidon par les cornes. Elles devraient pulluler : en zone urbaine plus d’un trajet en voiture sur deux est en effet inférieur à trois kilomètres alors que les déplacements en vélo ne dépassent pas 5%.

Je me motive en pensant aux bons élèves : les Pays-bas comptaient en 2003 66% de cyclistes réguliers (usage au moins une à deux fois par semaine) contre 8% seulement en France...

Pour quels résultats ?

Le vélo c’est moins cher : l’achat et l’entretien d’un cycle coûte 0,10 euro au kilomètre soit 4 fois moins que la voiture et deux fois moins que les transports collectifs.

Pour comparer le coût d’un même trajet en vélo et en voiture, voyez l’Eco-calculette de Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (Ademe).

Le vélo n’est pas si lent : Sa vitesse moyenne est de seulement 9,7 km/h, mais le vélo peut se révéler plus rapide que l’automobile, en particulier pendant les heures de pointe, sur les distances en centre-ville inférieures à cinq kilomètres.

Le vélo maintient en forme : une demi-heure de vélo par jour correspond à l’activité physique quotidienne recommandée.

Le vélo met une bonne ambiance : Silencieux, économe en espace, grâce à lui le centre-ville devient plus agréable à vivre.

Bilan environnemental

Les trajets courts que l’on peut effectuer à vélo, sont en automobile parmi les plus polluants, car le moteur est encore froid. En ville, les voitures et les poids lourds sont responsables de l’émission de 30 à 40% de particules et de 20% des émissions d’oxyde d’azote. Alors que les émissions de CO2 à vélo sont presque nulles.

Enfin, contrairement aux idées reçues, à vélo l’exposition à la pollution est deux à trois fois moindre qu’en voiture. L’exposition au monoxyde de carbone par exemple est de 5,9mg/m3 à vélo contre 14,1 en voiture.


La France roule pour le vélo libre service

Une douzaine de villes françaises sont actuellement équipées d’un système de vélo en libre service (VLS), un marché que s’arrachent les groupes publicitaires, pour le plus grand bien des citadins.

Le VLS a fait ses débuts à Rennes en 1998 avec une flotte de 250 vélos. Fort de 4000 bicyclettes, le Velov’ lyonnais, en 2005, a marqué un tournant. Mais le triomphe du VLS a eu lieu à Paris fin 2007 : plus de vingt-six mille Velib’ ont été mis en service dans la capitale.

A Chambéry le système de VLS permet d’économiser environ 64 tonnes de CO2 par an.

- L’Eco-calculette de l’Ademe

- Le vélo dans les villes françaises, étude de l’Ifen

- N°27 Ville§vélos


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• Le guide de l’écomobilité de l’Ademe, (PDF - 3.2 Mo)