C’est l’heure – luxe du Nord – des pérégrinations estivales. Peu importent les distances, d’ailleurs. Qu’il s’agisse de prendre le chemin de Hanoï (Vietnam), d’Oléron (Charente-Maritime) ou de Calenzana (Haute-Corse), qu’il faille plonger dans les fjords, explorer le monde des langes ou se perdre en mer Egée, la rédaction s’éparpille aux quatre vents. Chacun, comme pour mieux se ressourcer, se retrouve ainsi à l’heure des choix. Il faut, pour atteindre l’objectif, voyager léger, s’asseoir sur son clavier et tomber le téléphone. C’est, dit-on, la recette de la « zénitude ». Pour les journalistes de Terra eco, cette drôle d’invitation à faire le vide se double d’un autre défi. Plus lourd et controversé celui-là. Il s’agit, en mettant en sourdine le tic-tac de l’info, de décréter la vacance de sa conscience et d’oublier d’une respiration la marche chaotique du monde. Dans cette ellipse de l’actualité, les invisibles du Sud peuvent alors tourner le dos à la Méditerranée et le climat cesser de hoqueter.