Pour construire un mur frontalier entre les Etats-Unis et le Mexique, le gouvernement américain fait du forcing : 35 lois de protection de l’environnement risquent ainsi de passer à la trappe.

Bloquer les immigrés clandestins, a semble t-il plus d’importance que la préservation des réserves naturelles américano-mexicaines. C’est ce que dénonce un article du New Scientist dont le titre ne mâche pas ses mots « Les USA aplanissent au bulldozer des lois vertes pour construire la barrière frontalière ». Les réserves naturelles sont en principe protégées par des lois mais pour forcer la construction de ce mur, le secrétaire à la sécurité de la patrie, Michael Chertoff a décidé de gommer certaines procédures légales. Ainsi ce sont 35 lois de protection de l’environnement qui font être contournées par une loi favorisant la construction de barrières physiques.

Montrer patte blanche pour franchir la frontière

Conçues pour empêcher les hommes de se rendre librement d’un pays à l’autre, les frontières empêchent aussi les autres espèces d’en faire autant. Si cette décision fait le bonheur des affaires de l’immigration américaine, ce ne sera sans doute pas le cas de la biodiversité. La région frontalière américano-mexicaine renferme déjà 31% des espèces menacées des Etats-Unis. Les efforts de protection de l’environnement ne seront donc pas facilités par cette frontière qui fermera le passage sur plus de 750 kms.

Venant compléter les barrières frontalières déjà existantes, cette approche sécuritaire n’est pas certaine de régler le problème de l’immigration et risque de dégrader les relations entre les deux pays. « L’humanité a fait une erreur avec le mur de Berlin. Et les Etats-Unis font également une grande erreur en érigeant un mur entre nos deux pays », avait déjà déclaré le président mexicain Felipe Calderon, en octobre 2006 lors de l’annonce des premières barrières frontalières.

(Crédit photo : Tomas Castelazo, wikipédia)

 Article du New Scientist (en anglais)
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