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Khurana disconnecting people
lundi, 7 avril 2008 / solenne legeay

La thèse d’un lien direct entre téléphone portable et cancer du cerveau est de nouveau renforcée par une récente étude. La polémique est pourtant loin d’être réglée.

Vini G. Khurana, neurochirurgien de l’hôpital de Canberra et professeur à l’Université nationale d’Australie, vient de publier les résultats de ses recherches concernant les effets du téléphone portable sur notre santé. D’après ces documents, l’utilisation de ces téléphones durant plus de 10 ans pourraient doubler le nombre de cancer du cerveau. "Nous pensons que ce danger, qui présente des ramifications en termes de santé publique plus larges que l’amiante et le tabac, nous concerne tous, et particulièrement les enfants", a déclaré le neurochirurgien au The Sydney morning herald (quotidien australien). Mais ne vous méprenez pas, l’objectif n’est pas de dire qu’il vaut mieux fumer que téléphoner. Vini G. Khurana cherche juste à mettre en évidence le fait qu’il y a beaucoup plus d’utilisateurs de portables que de fumeurs. Il rappelle qu’environ 3 milliards de personnes utilisent des mobiles à travers le monde entier.

Khurana et les télécom’ ne se captent pas

En s’appuyant sur une centaine d’études et après 15 mois d’examenss critique, ce médecin estime que les preuves sont suffisantes pour que les gouvernements et industriels limitent l’exposition aux radiations électromagnétiques de ces téléphones. Cependant le lien entre portable et cancer n’est pas encore définitivement démontré. Ces appareils sont trop récents alors que les tumeurs peuvent mettre plusieurs années à se déclarer. Khurana a également demandé qu’une « étude scientifique solide » de 10 à 15 ans soit menée auprès des personnes utilisant très fréquemment les téléphones portables. L’association australienne de télécommunication mobile a immédiatement riposté. Elle a ainsi déclaré à The Independent qu’il s’agit « d’une discussion sélective de la littérature scientifique par une seule personne ». Reste à savoir si cette sélection ne se retrouve pas également du coté des opérateurs de télécommunications mobiles.

(Crédit photo : photo-libre)

- Etude de Vini G. Khurana (en anglais)

- The Sydney morning herald (quotidien australien) (en anglais)

- The Independent Mobile phones ’more dangerous than smoking’ (en anglais)


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