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Quand dépollution rime avec réglementation
vendredi, 13 février 2015 / La rédaction de Terra eco

Pourtant très éloignée de la politique, la décontamination des sites et des sols évolue au gré des innovations… et des lois.

Il y a six mois à peine, le candidat à la recherche d’un job dans la dépollution pouvait se lancer tête baissée dans la qualité de l’air intérieur. Et pour cause, les crèches et les écoles avaient jusqu’à janvier 2015 pour vérifier que leurs établissements ne contenaient pas de polluants. Et puis la loi a changé.

Depuis septembre, les contrôles ne sont plus obligatoires, mais volontaires. L’exemple est symptomatique du lien étroit qui s’est établi entre les décisions politiques et la filière de la dépollution. On dépollue rarement par plaisir mais parce qu’on y est juridiquement contraint. Résultat : le secteur, et donc les recrutements, connaissent malheureusement de sérieux à-coups.

Carnets de commandes boostés par la loi Alur

« Il y a du travail dans la pollution et le traitement des déchets en général, souligne Jean-Philippe Teboul, du cabinet de recrutement Orientation durable. Le secret, c’est de se tenir informé et de savoir rebondir. Un bon ingénieur ou un technicien spécialisé n’aura aucun problème à se réorienter. » Quelle filière choisir ? La qualité de l’air intérieur et extérieur reste un bon filon, car elle est plus récente et moins explorée que l’eau.

Opter pour la dépollution des sols serait aussi judicieux. Le chiffre d’affaire des adhérents de l’Union des professionnels de la dépollution des sites, qui représente 70 % des industriels du secteur, s’élevait à 410 millions d’euros en 2013. Et les carnets de commandes devraient être boostés par la loi ALUR sites et sols pollués de mars 2014, qui prévoit la possibilité de transférer l’obligation de remise en état à un tiers.

Enfin, les jeunes recrues peuvent aussi s’orienter vers la recherche, car malgré l’éventail de techniques à la disposition des entreprises de dépollution (dégradation, isolement, oxydation, extraction…) de nouveaux procédés, toujours plus verts, sont encore à inventer.