https://www.terraeco.net/spip.php?article58570
Camille Guillaud, growth hacker
vendredi, 13 février 2015 / La rédaction de Terra eco

Le rôle de Camille Guillaud ? Booster le nombre d’utilisateurs du site de Youmiam, jeune boîte qui a créé un réseau social de partage de recettes.

Camille Guillaud prévient. « Je ne sais pas si je suis le meilleur exemple de growth hacker, les puristes diraient probablement que non. » C’est bien là toute la difficulté du growth hacking – cette technique de e-marketing née dans la Silicon Valley, aux Etats-Unis –, ses contours sont encore flous !

L’objectif, lui, est très clair : permettre aux start-up, notamment de la conso collaborative, de se développer à vitesse grand V. C’est ce à quoi s’emploie Camille avec Youmiam, une jeune entreprise parisienne de sept salariés qui a créé un réseau social de partage de recettes de cuisine. « Ma mission, c’est d’acquérir des utilisateurs pour augmenter notre communauté et de les fidéliser. »

La cuisine en prime

Pour cela, cette diplômée d’un master en entrepreneuriat de l’Ecole professionnelle commerciale de Paris a plusieurs techniques. E-mailing pour relancer les utilisateurs restés trop longtemps sans se connecter, blog, vidéo, mais aussi organisation d’événements. Elle gère ainsi le « Miam Tour », resto éphémère et itinérant : quatre utilisateurs du site sont sélectionnés pour devenir chefs d’un soir et cuisiner pour une quarantaine de convives sous la tutelle d’un cuistot de la région. « Certains considèrent que l’événementiel ne fait pas partie du growth hacking. En tout cas, cela reste un canal pour gagner des utilisateurs. » Autant de moyens de se faire connaître qui repose sur les réseaux sociaux : Facebook, Twitter…

Etape ultime, les actions menées sont converties en chiffres (nombre d’utilisateurs, d’inscriptions par mois…). « Pour démarcher des annonceurs et récolter les revenus nécessaires à la pérennité de l’entreprise, il faut une masse critique d’utilisateurs. Nous devons donc nous concentrer sur des objectifs chiffrés. »

Le travail du growth hacker étant l’association de métiers existants (marketing, community management), être touche à tout est de rigueur. « Il faut indéniablement avoir une sensibilité pour le numérique, être à l’affût des nouveaux outils et être créatif. C’est ce qui me plaît et, en plus, j’adore la cuisine ! »