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L’Atlas des 561 "mini-marées noires"
jeudi, 6 mars 2008 / Louise Allavoine

L’association écologiste Robin des Bois a établi la carte des rivières qui ont été polluées aux hydrocarbures entre 2004 et 2007 dans l’Hexagone. Résultat : 561 cours d’eau souillés. Et la liste n’est pas exhaustive.

Les petits dégazages font les grandes pollutions. Seulement, ils passent inaperçus. L’association écologiste Robin des Bois a voulu dénoncer cette indifférence face aux souillures du quotidien et leurs conséquences pour l’environnement. Pour se faire, les "mini-marées noires" ont été dûment répertoriées, essentiellement en épluchant la presse locale seul media à relater ces "petits" incidents. Le bilan est alarmant. Entre 2004 et 2007, au moins 561 cours d’eau ont subi une pollution aux hydrocarbures.

Huiles de vidange déversées dans les fossés, fuites de citernes vétustes ou de stations services, accident de la route, dégazages sauvages de péniches ou bateaux de loisirs... Des actes de malveillance ou de négligence qui passent inaperçus. Robin des Bois, exaspéré que l’on porte moins d’intérêt aux berges fluviales qu’au littoral, réclame une égalité de traitement entre le dégazage en mer et le dégazage en rivières. "Faute de transmission, de centralisation et d’interprétation des informations, les pollutions accidentelles des eaux douces sont courantes et oubliées." s’irrite-t-elle. "Des synergies de j’m’en foutisme et d’ignorance aboutissent aux pollutions directes ou indirectes des rivières. (..) Le tiers des marées noires est déclaré d’origine inconnue." Peu de plaintes donc peu d’enquêtes déplore l’association. Répondant au Figaro, le directeur de l’eau du Medad [1] Pascal Berteaud a appellé à ne pas caricaturer : "Les services compétents sont mobilisés dès qu’il s’agit d’une pollution importante." Seulement, "ce sont souvent des pollutions très ponctuelles contre lesquelles il est difficile d’agir" se dédouane-t-il. Il y aurait d’autres priorités, l’assèchement des rivières notamment qui, selon lui, est un problème qui "peut être beaucoup plus grave".

L’association Robin des Bois

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