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Edouard Gasse, chef de projet éolien en mer
jeudi, 12 février 2015 / La rédaction de Terra eco

Ikea, Star Wars… L’homme décrit son job en maniant la métaphore !

« Je suis comme un chef d’orchestre. Dans un projet éolien en mer, différentes disciplines travaillent ensemble. Mon rôle est de les mettre en musique. » Et la partition du chef du projet Ailes Marine -emmené par les entreprises Eole-Res et Iberdrola pour développer, construire et ex 100 éoliennes au large de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) d’ici à 2020– est entièrement nouvelle. Recruté en 2011 par Eole-Res, il coordonne d’abord la réponse du consortium à l’appel d’offres du gouvernement. « Il faut imaginer que vous montez un meuble Ikea sans mode d’emploi. Cela n’a jamais été fait en France, donc nous avons dû défricher. »

Depuis que le projet a été retenu en 2012, Edouard Gasse coordonne son exécution. De son côté, un directeur de projet d’Iberdrola s’occupe des relations avec les acteurs locaux (élus, pêcheurs, citoyens). « La plupart des stagiaires que je recrute veulent être chefs de projet. Ils s’imaginent que je suis assis en bout de table et que j’explique comment tout va se dérouler. En réalité, c’est avant tout un travail de collaboration. »

Du côté vert de la force

Coordination des équipes en interne (25 personnes), définition des stratégies pour les discussions avec les fournisseurs d’équipements, identification des risques et solutions pour les éliminer ou les réduire, suivi du budget global (2 milliards d’euros !)… Les tâches sont variées. Et la satisfaction à la hauteur. « C’est une aventure humaine extraordinaire, car cela va créer une industrie et donc des emplois. C’est très motivant et dynamisant. »

Pourtant, Edouard Gasse a commencé dans le pétrole. Après l’Ecole nationale supérieure des arts et métiers, il travaille cinq ans chez le pétrolier italien Saipem. D’abord ingénieur, puis chef de projet pour le suivi de la construction d’équipements destinés à l’installation d’oléoducs sous la mer, il intègre ensuite le département des remises d’offres. « Je me suis rendu compte que le monde pétrolier ne correspondait pas à mes valeurs. Comme le milieu de l’énergie me plaisait et celui de l’offshore aussi, je me suis dit : “ Pourquoi pas l’éolien en mer ? ” Et je suis parti du côté vert de la force ! »