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Un appareil photo à peine né, déjà délocalisé
jeudi, 13 mai 2004
/ Walter Bouvais / Cofondateur et directeur de la publication du magazine Terra eco et du quotidien électronique Terraeco.net Suivez-moi sur twitter : @dobelioubi Mon blog Media Circus : Tant que dureront les médias jetables , / Toad |
Pensé aux Etats-Unis pour les consommateurs américains, japonais et européens, le "SmaL" se vend comme des petits pains. Ses inventeurs n’auront pas à délocaliser les lignes de production. C’est déjà fait.
Il a la taille d’une carte de visite, est moins épais qu’un étui à cigarette (6 millimètres) et s’est déjà vendu à un million d’exemplaires, aux Etats-Unis, au Japon et en Europe. Charles Sodini, son concepteur - par ailleurs enseignant au MIT de Boston - est américain, vit et enseigne aux Etats-Unis. Le "SmaL", c’est le nom de cet appareil photographique numérique, a bien été pensé aux Etats-Unis : le design des puces et lentilles est estampillé MIT.
A 52 ans, Charles Sodini dit bien connaître l’Asie, et particulièrement Hong Kong, où il a enseigné à la fin de l’année 1999. Il a tissé dans le Sud-Est asiatique un réseau de connaissances qui lui a permis de lancer le projet "SmaL" avec des moyens relativement limités. "Jamais nous n’aurions pu produire un tel appareil aux Etats-Unis", assure-t-il. Pourquoi ne pas avoir bâti ses propres chaînes de production ? "Impossible !, tranche Charles Sodini. Personne ne fabrique plus de puces aux Etats-Unis, et la moindre usine nécessite un milliard de dollars d’investissement. Dès le départ, ce produit devait être pensé "mondialisé", ou alors ne pas exister".
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