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Bridget déteste… la FNSEA
jeudi, 27 novembre 2014 / Bridget Kyoto /

Bridget Kyoto est un double déjanté de Laure Noualhat, journaliste, qui offre chaque semaine une Minute nécessaire sur Internet.

Les liens de Bridget : page Facebook, Youtube

Réclamer moins pour faire pire. C’est en substance le leitmotiv des barons de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles), qui défend une agriculture productiviste, efficace et polluante. Au fil des ans, ces « agrodustriels » ne cessent de combattre l’appétence d’une frange de la population pour le local, le bio, le bon, le petit, le bon sens. Je comprends leur combat : toutes ces contraintes pour protéger la biodiversité (abeilles, oiseaux, insectes…), la santé humaine (agriculteurs en tête) ou animale (limitation des élevages intensifs), ça entrave le profit. Leurs armes favorites ? Des tonnes de fumier fumant, du lait, des patates, des fruits blets, des ragondins repeints en rouge, des pneus incendiés et des allumettes pour foutre le feu aux centres des impôts et aux locaux d’Europe Ecologie - Les Verts. Un bel arsenal des champs déployé en ville. Le tout mâtiné d’une sémantique guerrière dézinguant les « djihadistes verts » ou la « technocratie verte » pour bien faire comprendre qu’ils en chient. C’est vrai, ils en chient, tout empêtrés qu’ils sont dans une agriculture inféodée à l’industrie agroalimentaire, l’Organisation mondiale du commerce et la Politique agricole commune. Pour se faire entendre, il leur suffit pourtant de passer un petit coup de fil rue de Varenne où mansuétude et générosité forment les deux mamelles de toutes les politiques agricoles françaises depuis Pisani – ministre de l’Agriculture de 1961 à 1966 – et Chirac. —

Si vous détestez Bridget Kyoto (ou si vous l’aimez), dites-le-lui au bas de cet article.