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Les rues de New York, ces lieux hostiles pour les enfants
jeudi, 16 octobre 2014 / Thibaut Schepman /

Non, nous n’avons pas à « sauver la planète ». Elle s’en sort très bien toute seule. C’est nous qui avons besoin d’elle pour nous en sortir.

Les rues des villes sont décidément des lieux hostiles pour les enfants. Les journalistes du quotidien en ligne américain GothamGazette viennent d’éplucher les statistiques des accidents de la route à New York depuis 2005. Leurs conclusions sont implacables et nous racontent un peu plus pourquoi l’on a interdit aux enfants de marcher :

1) Les données montrent que, contrairement aux craintes des parents new-yorkais, les enfants ont beaucoup plus de risques d’être blessés par une voiture que d’être agressés physiquement. Pourtant, la police municipale concentrent ces efforts sur les attaques par armes à feux. « Nous sommes là pour nous occuper de la criminalité », justifie un officier interrogé.

2) Ces chiffres révèlent également que dans la plupart des accidents les automobilistes ont commis au moins une infraction. Pourtant, les mesures prises par les écoles et la municipalité visent à rappeler les règles de prudence aux piétons et aux enfants... mais pas aux automobilistes. Pire, « les autorités judiciaires blâment souvent les victimes », dénonce le dirigeant d’une association de victimes de la route. Comme si elles devaient assumer que marcher dans la ville revient à prendre un risque.

3) Les accidents sont beaucoup plus nombreux dans les zones les plus pauvres, qui sont proches des plus grands axes routiers. Une analyse que confirme une autre étude menée cette fois à Los Angeles et publiée par Curbed-LA grâce aux données récoltées par le laboratoire MIT Media Lab. Elle montre que les zones qui comptent le plus d’enfants sont aussi celles qui comptent le plus de voitures et où les revenus sont les plus faibles. A l’inverse, les ménages qui vivent dans les quartiers riches éloignés des grands axes recensent eux peu ou pas d’enfants. Et moins de collisions entre voitures et jeunes piétons.


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