Espionnage, jeu de rôles, traque satellitaire... Le dernier coup d’éclat de Greenpeace, au Brésil, a tout du bon polar. Le quotidien britannique The Guardian retrace l’aventure risquée entreprise par huit activistes de l’ONG environnementale, au fin fond de la forêt amazonienne.

Suspectant une vaste activité de déforestation illégale, les militants ont d’abord surveillé, tapis dans la forêt, les va-et-vient de camions chargés de troncs d’arbres d’essences variées. Ils se sont ensuite fait passer pour des voyageurs qui se sont opportunément arrêtés dans les mêmes resto-routes que les conducteurs de camions. Pendant que certains discutaient de tout et de rien avec les chauffeurs, d’autres ont discrètement placé des GPS magnétiques sur les véhicules.

Les relevés de coordonnées GPS ont permis de retracer les nombreux allers-retours effectués, souvent de nuit, des zones de déforestation au cœur du poumon vert jusqu’aux scieries du port de Santarem, le long du fleuve Amazone. Des éléments de preuve corroborés par des images satellitaires, fournis à la police brésilienne.

 Info repérée sur The Guardian