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Bridget déteste… les greffes d’utérus
jeudi, 30 octobre 2014 / Bridget Kyoto /

Bridget Kyoto est un double déjanté de Laure Noualhat, journaliste, qui offre chaque semaine une Minute nécessaire sur Internet.

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C’est l’histoire d’une femme qui ne pouvait pas avoir d’enfant. Et pour cause, elle était née sans utérus. C’est rare. C’est vache. Mais c’est ainsi. Elle a accouché en Suède au mois de septembre d’un petit garçon d’1,8 kg. C’est beau. Médicalement révolutionnaire. Mais je trouve ça complètement con – et encore, je reste polie. Il y a plus d’un an, un utérus a été greffé à la jeune femme. Comme ses ovaires fonctionnaient, on lui a prélevé un ovule qu’on a fécondé avec le sperme de son mari avant de lui implanter, dans son utérus tout neuf, son embryon. C’est une femme vivante qui a fait don de son utérus. Celui-ci lui étant devenu inutile – elle avait plus de 60 ans et était ménopausée… –, elle l’a mis au service de sa jeune amie. Les gazettes parlent d’un espoir pour des milliers de femmes. Qu’on se calme : il va falloir attendre quelques années avant que cette greffe de confort ne devienne aussi commune qu’acceptable. Oui, j’ai bien écrit « de confort », car il s’agit là d’un organe dont on n’a pas besoin pour vivre. Contrairement au foie, aux poumons ou au coeur. Je reste soufflée de constater à quel point le désir d’enfant transperce tout : les barrières naturelles, les contraintes biologiques et, surtout, la raison. Si cela titille tant que ça l’humain, qu’il transmette son amour et son savoir à l’un ou plusieurs des 167,8 millions d’orphelins (1) qui zonent dans le monde. —

(1) Chiffre Unicef 2012

Si vous détestez Bridget Kyoto (ou si vous l’aimez), dites-le-lui au bas de cet article.