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La presse pressée par l’économie
jeudi, 13 mai 2004 / Karen Bastien /

Rédactrice en chef du magazine et des éditions papier de "Terra eco"

Chaque année, le 3 mai, la journée de la liberté de la presse est l’occasion de revenir sur la difficulté d’exercer la profession de journaliste dans certains pays, d’honorer la mémoire de ceux qui sont morts dans l’exercice de leur métier et de récompenser ceux qui osent encore "porter la plume dans la plaie", comme le disait Albert Londres. Pour la Banque mondiale, c’est l’occasion de promouvoir dans le monde une vision libérale, au sens économique du terme. Selon un communiqué de l’institution, si la liberté de la presse est aussi importante, c’est parce qu’elle permet de lutter contre la corruption, de consolider le pouvoir des autorités locales et de propager le message des bienfaits de l’économie de marché. A cet effet, la Banque mondiale organise des formations à destination des journalistes. Trois mille d’entre eux, originaires de plus de cinquante pays, ont bénéficié de cours d’économie ou encore d’écologie. De quoi porter la plume dans le porte-monnaie.