La marionnette géante du Père Noël sort d’un paquet cadeau au milieu d’une ville triste. Elle défile dans les rues grâce aux habitants qui la manipulent et... boivent du Coca-Cola. Problème : ce clip, diffusé à la fin de l’année 2012 par la multinationale, a de nombreux points communs avec les créations de la compagnie de théâtre nantaise Royal de Luxe. Et la coïncidence est d’autant plus troublante que Coca avait, quelques mois auparavant, proposé un partenariat à Royal de Luxe, qui avait refusé. Les Nantais ont assigné la firme américaine en justice pour « parasitisme », et les premières pièces du dossier semblent confirmer les doutes. Le Figaro révèle notamment un document montrant que Coca avait conscience de son plagiat. Dans un mail de mars 2012, une juriste prévenait un collègue allemand : « Royal de Luxe pourrait agir contre TCC (The Coca-Cola Company) sur le fondement du parasitisme (...) Dans un tel cas, ils auraient de bons arguments et nos chances de succès seraient plutôt faibles (estimées inférieures à 50%). » Une première audience s’est tenue le 4 septembre au tribunal de Nanterre, l’affaire ne fait que commencer.

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