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Lever le pouce pour mettre les voiles
vendredi, 18 juillet 2014 / Amélie Mougey

Avec Bateau-Stop, le trajet devient le voyage.

Faire du stop pour lever l’ancre. L’idée n’est plus si romanesque depuis que la navigation commence sur Internet. « Depuis quelques années, le bateau-stop a beaucoup de succès », constate Nans Thomassey, auteur du Guide pratique du bateau-stop. Sur Bateau-stop, sur d’autres sites comme Crewseeker, Vogavecmoi, ou via l’association Sail the World, chaque jour navigateurs en mal d’équipages et équipiers en quête de voilier se rencontrent.

« On ne nous invite pas à bord par simple charité, poursuit-celui qui participe à l’émission « Nus et Culottés », même le plus riche amateur de voile n’a pas intérêt à naviguer seul. » Entre la cuisine, le ménage, hisser les voiles et tenir la barre, s’il veut un peu de répit, tout capitaine a besoin de matelots. Les équipiers, eux, voyagent à l’oeil, partageant uniquement le coût des provisions.

Priorité aux bons caractères

Dans les ports ou sur le Net, les candidats se bousculent. « En 2008, le capitaine avec qui l’on a traversé l’Atlantique avait reçu 200 demandes », se souvient Nans Thomassey. Critères de sélections ? Bon caractère et talents culinaires. L’expérience est secondaire. « Qu’on embarque à trois ou à dix, sur un rafiot ou un luxueux catamaran, humainement l’expérience est intense », explique-t-il. A la promiscuité s’ajoute la frugalité : eau potable, électricité, produits frais, en mer tout est rationné. Pour l’intrépide baroudeur « le voyage est pourtant bien plus riche que le pack avion hôtel ».


Niveau : expert
Chiffre d’affaires : pas de CA
Participants : 800
Le + : Guide téléchargeable des périodes d’embarquement
Le - : Mises à jour peu fréquentes du site