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Opération naufrage
mercredi, 23 avril 2014 / Anne de Malleray

Le film s’ouvre sur la projection d’un documentaire écologiste dans une grange de l’Oregon, aux Etats-Unis. « Que la révolution commence, pour l’avenir, pour les gens et pour la planète », scande la voix off, tandis que la caméra s’arrête sur les visages atterrés des héros. On sent que ce slogan leur donne une idée. Tout le reste du film, presque mutique, consistera à sa mise en œuvre. Josh, alter sympa, ouvrier dans une ferme biologique, Dena, jeune bourgeoise rebelle, et Harmon, le plus expérimenté des trois, affrètent un bateau-bombe pour faire exploser un énorme barrage hydraulique. « Les gens vont commencer à réfléchir », espère Josh. Mais l’opération vire au drame. La question de départ était bonne : comment s’opposer, dans une démocratie, à la destruction de l’environnement, bien commun que l’Etat ne protège pas ? Mais le film fait naufrage, envasé dans un gros pétrin idéologique où l’écologie, caricaturée sous la forme d’une utopie new age à la ferme ou d’un environnementalisme radical chez les jeunes terroristes, apparaît définitivement comme une cause perdue. —



Night Moves, de Kelly Reichardt, déjà en salles.


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