Les inégalités sont une cause et une conséquence de la destruction de la planète. Les riches consomment et polluent davantage, les pauvres souffrent de la disparition et de la dégradation des ressources naturelles. « Dans un monde fini, dont les ressources ne sont pas extensibles, il faudra bien “ prendre aux plus riches ”, donc lutter contre les inégalités », écrit Marie Duru-Bellat. Et non plus attendre que la croissance élève le niveau de vie de tous. C’est le mérite de cet essai : quand certains critiquent la notion, la professeure de sociologie à Sciences Po estime que « la décroissance s’impose », pour faire décroître les activités à fort impact environnemental et redistribuer les richesses. Comment la mener à l’échelle internationale ?

Si l’auteure croit à « la globalisation discutée, amendée, maîtrisée », on regrette qu’elle analyse peu l’échec des négociations sur le climat ou le projet européen de taxe sur les transactions financières, que l’Union européenne n’envisage pas de flécher vers le développement des pays pauvres. —

Pour une planète équitable, Marie Duru-Bellat, Seuil, 112 p., 11,80 euros