La scène se passe au début du mois de mars, lors de l’assemblée générale d’Apple. Interpellé par un actionnaire inquiet de la rentabilité des investissements verts, Tim Cook voit rouge : « Si vous attendez de moi que je ne décide qu’en fonction du retour sur investissement, vous n’avez qu’à retirer vos parts », tranche le pédégé de la firme américaine. L’objectif « 100 % d’énergies renouvelables » est maintenu. La rubrique « énergies renouvelables » du site officiel affiche des scores encourageants : 75 % pour « l’ensemble des installations » – contre 35 % en 2010 – et 100% pour les data centers.

Deux ans après les remontrances de Greenpeace, qui, dans un rapport (1), classait les infrastructures informatiques d’Apple parmi les plus polluantes du monde avec celles de Microsoft et d’Amazon, votre Iphone serait-il donc réconcilié avec l’environnement ? Pas exactement. « La formulation entretient l’ambiguïté », estime Françoise Berthoud, chercheuse au CNRS (Centre national de la recherche scientifique) et spécialiste de l’impact écologique du numérique. « Les “ installations ” dont parle Apple n’englobent pas celles des sous-traitants. Or, la plupart sont installées en Chine et tournent au charbon. » A quoi s’attaque alors Apple ? Outre ses centres de traitement de données, à l’éclairage et au chauffage de ses bureaux, principalement. Soit 2 % de son empreinte carbone. —

Le site d’Apple

(1) A lire ici

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