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Les énergies renouvelables font une pause
mercredi, 5 mars 2014 / La rédaction de Terra eco

Les opportunités dans le secteur s’amenuisent à court terme. Mais d’ici à 2020, 110 000 emplois nouveaux pourraient être créés.

Travailler aux énergies de demain ? L’idée est séduisante : la France s’est fixé pour objectif d’atteindre 20 % d’énergies renouvelables dans la production d’électricité d’ici à 2020. Jusqu’en 2012, les énergies renouvelables étaient « le » secteur sur lequel il fallait miser. Mais ce n’est plus tout à fait vrai aujourd’hui.

Les allers et retours législatifs sur le prix de rachat du kilowatt/heure auraient-il eu raison des investisseurs ? « Oui et non, selon Jean-Philippe Teboul, du cabinet de recrutement Orientation Durable. Désormais, les entreprises ne recherchent plus des profils ingénieurs mais des commerciaux. Cela signifie qu’ils ne misent plus sur la recherche à long terme car ils ne savent plus de quoi sera fait le secteur, demain. »

Anticiper pour mieux rebondir

Pourtant, le syndicat des énergies renouvelables est clair : les perspectives d’embauches sont belles, avec 224 000 emplois dans les filières de l’éolien, de la biomasse, du photovoltaïque, de la géothermie ou de l’énergie marine, en 2020. Plus de deux fois plus qu’en 2010.

Deux options : faire le pari de l’ultra-spécialisation ou opter pour une formation généraliste qui permettra de rebondir face à ce marché très volatile. « C’est le propre des filières nouvelles d’évoluer très rapidement, admet Mélanie Bezard, de l’observatoire de l’emploi de l’Ecole des métiers de l’environnement. Nous n’avons pas de spécialité énergies renouvelables à l’école mais beaucoup d’étudiants choisissent de s’orienter dans cette filière grâce à leurs stages. Ces dernières années, une part de plus en plus importante de nos diplômés part à l’étranger. Certains choisissent aussi de se réorienter vers la rénovation énergétique par exemple.

En tout cas, cela ne crée pas de frustration », assure t-elle. Et pour cause, en octobre dernier, 95 % de la promotion sortante avait trouvé un emploi au moment de la remise de diplôme.