Soutenus par un grand plan national, le secteur pourrait être une manne d’emplois verts dans les années à venir.

Mauvaise isolation, installation vétuste : nos foyers sont parfois très énergivores. Et la facture énergétique souvent salée. « Eco-rénover » pour économiser et aussi soulager le portefeuille des Français, c’est l’idée motrice d’un plan national lancé en grande pompe, en septembre 2013.

Une nouvelle prime, d’un minimum de 1 350 euros, incite les Français à passer le cap. L’objectif : réduire de 38 % les consommations d’énergie dans le bâtiment d’ici à 2020. Selon la Cour des comptes, cela nécessiterait 400 000 rénovations lourdes à engager chaque année jusqu’à 2 020 et 9 millions de rénovations intermédiaires. Rien que ça !

De nouvelles compétences

Logements privés, bâtiments publics, immeubles, tout y passera et lorsque des marchés s’ouvrent… les emplois se multiplient. « Une vague de chantiers se profile à l’horizon, projette Jean-Luc Thomas, directeur de la chaire d’électrotechnique au Cnam. Les métiers ne seront pas forcément nouveaux mais les compétences, elles, le seront. »

Au menu des emplois à verdir : des métrologues pour localiser les fuites énergétiques, des experts en ventilation, des rois du chauffage… Le chantier de la rénovation énergétique va remplir le carnet de commandes de ces professionnels mais aussi donner à leur métier le pouvoir d’alléger les dépenses des entreprises et particuliers tout en protégeant la planète. Autant dire, de l’or, en ces temps de crise.

A ces métiers « traditionnels » viendront se greffer des postes de conseillers info-énergie pour aider les propriétaires à se lancer dans leurs travaux de rénovation et déchiffrer la carte des aides financières possibles. Et, bien sûr, des chefs de projet pour donner la cadence sur les chantiers. Bref, se former aujourd’hui dans ce domaine, c’est avoir du flair.